Créer son épicerie associative : c’est facile !

Ce site se propose de vous aider à créer dans la simplicité une épicerie associative de village.

Une épicerie de village doit répondre à un certain nombre de critères qui lui donneront une cohérence :

  • les prix doivent être bas afin de toucher tous les habitants du lieu
  • comme nous n’avons pas tous les mêmes goûts la tolérance doit faire partie des principes de choix des produits
  • les procédures de fonctionnement doivent être simples
  • un collectif dynamique a besoin de liberté et de responsabilité
  • et puis, comme vous n’avez jamais ouvert une épicerie, n’hésitez pas à expérimenter plutôt que perdre du temps à discuter de quelque chose que vous ignorez !
Les prix

Nous pensons que les produits Bio doivent être accessibles à tous et il faut donc que tous les produits soient revendus aux prix d’achats sans aucune marge ajoutée (ou alors avec une marge symbolique).

La tolérance

Nous avons toutes et tous des goûts particuliers, des envies particulières, aussi nous conseillons d’avoir une large gamme de produits qui répondront aux attentes diverses et variées des membres du collectif. Vous pouvez réduire les gammes en considérant qu’il y a du riz de Camargue et que cela suffit mais vous risquez de voir le « coopérateur » aller chercher le riz basmati qu’il voulait à la Biocoop du coin.

La liberté et la responsabilité

Si vous voulez que les membres s’activent de façon dynamique il faudra de la liberté et de la responsabilité. Nous conseillons de ne pas mettre en place des « commissions » qui deviendront des espaces de pouvoir ou quelques personnes imposeront au collectif des choix personnels. Nous conseillons la liberté d’acheter et d’expérimenter.

Les procédures doivent être simples

La question de la place de l’informatique dans l’épicerie est une question importante. L’outil informatique, au-delà d’éventuels avantages est surtout un énorme espace de pouvoir qui aura tendance à s’imposer au collectif.
Dans un premier  temps alors que vous démarrez laissez l’outil informatique de côté. Vous pouvez très bien gérer vos commandes via un fichier Excel des produits vendus par le grossiste ou le fournisseur et même en ligne sur le site du fournisseur.

Vous pouvez gérer les achats des coopérateurs et leurs dépôts financiers via une fiche personnelle cartonnée par exemple. Vous pouvez gérer les stocks en jetant un coup d’œil aux rayons de l’épicerie et voir si les produits ont été vendus ou bien s’ils restent encore en stocks.

Toutes ces pratiques privilégient le bon sens, la bonne volonté, la réflexion, l’attention, en d’autres termes l’intelligence des hommes et des femmes du collectif.

Le financement du stock

Pour financer le stock et éviter les emprunts bancaires et autres prêts, le plus simple est de fonctionner par “avances sur achats” comme cela se pratique déjà dans les AMAP. Cette méthode implique réellement les membres puisqu’au moment du dépôt financier, celui-ci devient “propriétaire” d’un lot de produits équivalent à son avance.

Les achats seront défalqués du dépôt et ainsi de suite.

Les frais de fonctionnement

Les frais de fonctionnement doivent être les plus faibles possible : Le loyer, l’assurance, l’électricité et l’eau. Après, vous pouvez financer du matériel d’occasion via des appels aux membres.
Dans notre modèle, à St-Denis, la participation annuelle pour les frais de fonctionnement est de 30 € par an et le matériel a été acheté par appel à souscription.